Violences faites aux femmes : quelques organisations qui offrent l’assistance et une prise en charge

Autrefois considéré comme un sujet tabou, les victimes de violences basées sur le genre étaient astreintes à se taire pour se conformer aux considérations sociétales et coutumières. Points d’endroit où se confiées ou pour bénéficier d’une assistance, ces femmes encaissaient les coups pour certaines afin que leurs enfants soient bénis, pour d’autres par peur d’être indexées comme une femme qui ne sait pas laver son linge sale en famille.

De fil en aiguille, entre activités de sensibilisation et de renforcement de capacité des femmes mais aussi des hommes sur les VBG ainsi que ses conséquences, les victimes ont peu à peu commencé à sortir de leur zone de confort en approchant les organisations existantes pour les écouter, les assister ; les orienter et bénéficier d’assistance tant juridique psychologique ou médicale en fonction du type de VBG dont elles ont été victimes (viol, agression sexuelle, agression physique, agression psychologique, déni de ressources et d’opportunité, mariage forcé).

Quelques-unes de ces organisations sont :

  • WILDAF/Mali (Women in Law Development in Africa, traduit par Femme Droit et Développement en Afrique) est une organisation féminine œuvrant pour la promotion et la protection des droits des femmes et fille. Elle a son siège principal dans le district de Bamako aux adresses suivants : Avenue OUA Immeuble SOBATO Appartement A4, Tel :20 23 67 08/ 66 73 04 26, BP : 18 23, Email : wildafmali@yahoo.fr Bamako—Mali. Ladite organisation dispose en son sein un bureau VBG dédié exclusivement à l’écoute, l’orientation et la prises en charge des victimes de VBG.

Dans son processus de prise en charge, les victimes (survivantes) sont écoutées et enregistrées dans une base de données confidentielle avec leurs identités complète et celle de l’auteur. Chaque victime (survivante) dispose d’un code afin de garder leur anonymat. Une fois enregistrer, le processus est déclenché selon la volonté de la victime et le type de violence dont elle a été victime qu’il s’agisse d’assistance juridique, médicale, ou psychologique et le tout au frais de WILDAF si les fonds dédiés à ces prises en charge sont disponibles.

  • Outre que le WILDAF ; il y’a l’APDF (Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes). Elle a pour mission de favoriser le regroupement des femmes pour la défense de leurs droits et intérêts contre toutes les formes de violence et de discrimination. L’une de ses actions principales consiste à accueillir et héberger les femmes et filles victime de VBG, leurs prises en charge juridique, psychologique, médicale et alimentaire. Elle se trouve aux adresses suivantes : Hamdalaye ACI 2000 ; Rue 374, porte 406 ; boite postale 1740/ commune IV du district de Bamako/Mali. Téléphone : +223 20 72 74 80/ 76 25 33 36/ 66 98 53 02/ Numéro vert : 84 90 81 08. Adresse email : apdf1991@yahoo.fr

Dans son processus de prises en charge, tout comme WILDAF/Mali, les victimes (survivantes) sont enregistrées dans un cahier de charge sous un numéro avec son identité complète ainsi que celle de l’auteur de la violence dont elle a été victime. Les circonstances de la violence sont enregistrées afin de déterminer le type de violence et la prise en charge adéquate.

 

Cependant, ces deux organisations qui ne sont d’ailleurs pas les seules au Mali travaillent en étroite collaboration avec les One Stop Center qui existe au sein des centres de santé dont le CSCRF de la commune5, celui de korofina en Commune1. Cette structure s’occupe exclusivement du volet prise en charge médicale gratuite des victimes (survivantes) de VBG et en parallèle font des référencements auprès des ONG mentionnée pour les victimes qui ont besoin d’assistance juridique.

Par ailleurs, il y’a lieu de préciser que les prises en charges des victimes (survivantes) de VBG se font en général en tenant compte de leur consentement sauf les cas qui sont d’ordre public ou le procureur de la république territorialement compétent est dans l’obligation d’ouvrir une enquête judiciaire s’il en a connaissance. Par exemple : une violence ayant abouti à la mort de victime résidante dans la zone de la commune6 du district de Bamako, c’est au parquet de la commune6 de s’auto-saisir de ce cas même sans qu’une plainte ne soit portée contre l’auteur.

NB : la situation de certaines victimes (survivantes) de VBG nécessite qu’elles bénéficient des trois prises en charge voir des quatre (juridique, médicale, psychologique et hébergement) dans de telle circonstance les ONG susmentionnées réunissent en générale leurs forces pour assurer à la victime une prise en charge complète à leurs frais.