Aïssata Sankara, le portrait d’une femme de presse !

Travailleuse, déterminée, coriace Aissata Sankara est une journaliste chevronnée qui n’est plus à présenter au Burkina Faso. Récipiendaire de plusieurs récompenses comme le prix du centre national de presse Norbert Zongo de la meilleure journaliste (2014), Aissata Sankara fait parti des femmes qui font tourner le monde de la presse au sahel. Pour la journée internationale de la presse, nous sommes allés à sa rencontre. Voici la womanagerstory d’Aïssata Sankara.

 

Pouvez-vous nous parler de vous ?

Je suis Aissata Sankara, je suis journaliste indépendante depuis 2016 et formatrice depuis 2017. J’ai fait mes armes dans le journalisme à Canal3, une chaîne de télé privée de Ouagadougou entre 2008 et 2010, comme présentatrice. J’ai une maîtrise en littérature africaine d’expression anglaise.

J’ai remporté en 2010 le prix Galian (récompense nationale annuelle des journalistes) de la meilleure présentatrice en JT (journal télévisé), 2014 : Prix du centre national de presse Norbert Zongo de la meilleure journaliste 2014 pour le reportage « vie des immigrées burkinabè à Hamburg »

Au milieu de l’année 2010, je quitte Canal3 pour BF1, une autre chaîne de télé privée de Ouagadougou pour tenter une nouvelle expérience, celle du journalisme de terrain et continuer la présentation. La même année, je suis recrutée par une web télé basée à Paris (Afrik.TV) comme JRI (journaliste reporter d’images). Je pars alors pour Casablanca pour la formation JRI. De retour, je travaille à mi-temps pour BF1 et comme journaliste reporter d’images pour Afrik.TV au Burkina, souvent au Ghana et au Togo. En 2012, je suis nommée rédactrice en chef de BF1. Mes nouvelles charges ne me permettant plus de travailler à mi-temps, je quitte Afrik.tv pour me consacrer entièrement à BF1.

En 2015, je quitte BF1 pour travailler comme journaliste indépendante. Parallèlement je suis des formations de formateurs entre 2016 et 2017 avec CFI (Agence française de développement médias). Je travaille sur des sujets qui me passionnent et je commence mes premières formations comme formatrice en fin 2017 avec CFI et l’UNALAFA (l’union nationale de l’audio-visuel libre du Faso). La même année, Je collabore avec DLTV (Droit libre TV), une web télé, pendant 1 an sur des sujets qui ont trait au genre. Une collaboration que je poursuis depuis, mais de façon ponctuelle.

Depuis 2019, j’accompagne une jeune rédaction indépendante dans la production d’un magazine dédié aux jeunes, mis en place par CFI et L’UNALFA.

*Trois mots qui me caractérisent :

Travailleuse – déterminée – coriace

Quel a été votre défi majeur dans votre carrière ?

Il y a deux défis :

Le premier a été d’assumer et d’assurer mon rôle de rédactrice en chef. Personnellement, j’ai trouvé au départ que c’était trop tôt pour moi d’assumer une telle responsabilité. Mais le soutien de mes collègues et mon envie de relever le défi, ont boosté ma confiance en moi. Grâce au travail, je suis restée à ce poste jusqu’à mon départ de la télévision.

Le deuxième défi a été de m’assumer en tant que journaliste indépendante et de trouver ma place. Grâce aux collaborations passées et aux personnes rencontrées, aujourd’hui, je continue de vivre entièrement de cette passion du journalisme. (Interventions en anglais sur BBC et aljazeera, réalisations de reportages pour DLTV, canal+, ABC News…)

Quels sont vos conseils pour notre lectorat ?

C’est sans doute redondant. C’est sans doute ce que répètent presque tous, mais, il n’y a rien de plus gratifiant que le travail et le travail bien fait. La conviction et la foi en ses rêves, en ce qu’on veut être.

Si vous aviez en face de vous votre version (jeune) au début de votre carrière, que lui diriez-vous ?

Je lui aurais dit : Sois moins timide, ais plus confiance en toi. Affirme-toi ! Tu es intelligente et si tu es là, c’est que tu en a les compétences.

A quoi pensez-vous quand vous attendez femme africaine ?

Je pense à des travailleuses, des courageuses, des femmes qui souffrent en silence, des bâillonnées de la société, des femmes fortes.

Quelle femme vous inspire le plus ?

Ma mère. Une femme douce, très généreuse, patiente, courageuse, travailleuse, aimante.

Un commentaire

  • Waouuhh une belle description de Aissata sankara.Une femme authentique,battante,courageuse et n’a pas peur de la souffrance.C’est ce que je sais de toi.Que Dieu continue de te guider

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