Dia Yaye SACKO, un symbole de l’émancipation culturelle !

Artiviste, éditrice, activiste, experte en communication, Dia Yaye SACKO porte à la perfection ces multiples casques. Elle fait parti des Maliennes qui ont marqué l’année 2019 dans le domaine médiatique et culturel, à travers des projets mettant en lumière la femme Malienne. Voici la womanager story de l’artiviste Malienne Dia Yaye SACKO..

Parlez-nous de vous

Je suis Dia Sacko, je suis Franco-malienne. J’ai une maitrise en lettres moderne spécialité littérature féminine Africaine. J’ai aussi un master en littérature féminine Subsaharienne de l’université de Toulouse (France). J’ai travaillé comme assistante de production et réalisation à BLONBA quand j’étais étudiante. Après un long moment en France, j’ai pris la décision de revenir au Mali et travailler dans ce pays que j’aime tant. Je suis coordinatrice d’un projet de l’ambassade de France au Mali. Je suis membre du collectif « les Transformers ».
En trois mots, Je dirai que je suis gentille, patiente et véridique.

Quel a été votre défi majeur ?

Le défi majeur que j’ai relevé après mon retour au pays, c’était le lancement de mon site web spécialisé dans la culture. Après j’ai relevé d’autres défis liés à l’entreprenariat et tout. Mais en somme ces défis m’ont appris que dans la vie pour atteindre ces objectifs on doit savoir surmonter les difficultés. Celles-ci ne doivent pas nous empêcher de continuer à travailler et à aller de l’avant. J’ai compris que le plus important c’est l’humilité et la modestie. J’ai compris qu’on doit cultiver comme valeur la résilience et l’excellence, particulièrement quand on est entrepreneur. Un esprit positif compte aussi.

Comment l’aventure Mali-Culture a-t-elle commencé ?

Après mon séjour en France, de retour au pays j’ai fait la remarque qu’il n’y a pas de plateforme uniquement dédiée à la culture chez nous et du coup je me suis dis pourquoi ne pas créer un media culturel, par ce que je voulais travailler dans les médias et je travaillais déjà comme consultante en communication dans des projets culturels. J’avais donc du contenu. Ensuite, le site www.maliculture.ml a vu le jour. Au fur et à mesure on a associé plusieurs projets à Mali culture. Ma plus grande jusqu’ à ce jour c’est Mali-Culture. Le Mali est un pays de culture, mon cœur bat à 100% pour la culture. Et nous savons que le domaine culturel reste à développer. Il y’ a de belles initiatives de nos jours en ce sens, mais il reste beaucoup de choses à faire. Et il nous revient de combler ce fossé. La plateforme a réalisé beaucoup de projets et nous en faire élargir les horizons les jours à venir.

Parlez nous du projet éditorial « femm’art » et « la femme Malienne du 21 e siècles »

Femm’art est un catalogue d’une exposition que nous avons organisé l’année dernière autour de cinq femmes photographes maliennes et 3 femmes peintres. Ces artistes ont exprimé à travers leurs œuvres la féminité, le monde féminin selon elles. Le projet avait pour but de contribuer à mettre en lumière les femmes qui évoluent dans les domaines considérés masculins.

Le second projet Femm’art et précisément le livre collectif « la Femme malienne du 21ème siècle », est une œuvre dans laquelle cinq maliennes de différentes disciplines raconte leur vision de la femme malienne (son évolution au fil du temps). L’idée était donc de questionner sur la femme malienne du 21ème siècle. La femme malienne du 21ème est cette femme qui sait ce qu’elle veut, elle n’est pas en compétition avec les autres femmes, elle est travailleuse et courageuse. Bref « elle relève la tête du Mali ».

Quels sont vos conseils pour notre lectorat ?
Mon conseil, c’est d’avoir confiance en soi dans tout ce que l’on fait dans la vie. Il faut travailler, travailler dur, avoir des objectifs et de toujours s’en rappeler.