Viol d’une fillette de 05 ans : le message de colère de Yehia !

Dans l’émission de Talk-Show « Mali Talk-Show, #MTS » diffusé chaque semaine sur TM1. Le chroniqueur Yehia Boré a abordé dans sa chronique « l’édito de Yehia » le viol de la petite fille de 05 ans qui suscite l’indignation depuis ce dimanche 23 janvier. Le chroniqueur interroge, dénonce mais surtout interpelle les un.es sur cette atrocité. Nous avons suivi le numéro du jeudi 27 janvier, notre rédaction a bien voulu partager avec vous cher lectorat le contenu de l’édito de Yehia….

 

 

Il est de ces combats dans la vie que tout homme doit mener malgré lui. Face à l’ignominie, à la bassesse, à l’indignité, il se doit d’être écœuré et par-dessus tout ébranlé à l’idée que pareille atrocité puisse encore exister. Récemment, une fille âgée à peine de cinq ans s’est fait violer. Ou va donc l’humanité, que nous est-il arrivé ? Sommes-nous devenus des monstres ? Pourquoi tant de brutalité ? Je m’interroge la main sur le cœur et parfois, il est une nécessité de se demander si notre société n’est pas atteinte de cécité.

Le cœur peiné, impuissant, ma rage est grande et ma colère est sa mesure, je m’en veux de ne pas avoir le pouvoir de Hiro Nakamura, savoir remonter le temps et à cette jeune fille, éviter de vivre un tel calvaire. J’imagine ses cris, j’imagine sa douleur et sa peur et je me dis : où était le ciel pendant qu’elle faisait ses prières. Et les hommes, ou étaient-ils alors qu’elle agonisait. Tous étaient-ils sur répondeur ? Hélas, ce même répondeur hier, quand il était question d’éducation et à cet enfant, on lui en voudra demain, de ne point croire en rien.

Comment croire alors qu’on vous brise le cœur, piétine votre âme et qu’on vous vole vos rêves, comment croire alors qu’ils ne vous restent que vos larmes pour pleurer et des cicatrices qui jamais ne sauront s’effacer. Adieu innocence et pureté.

Le monde a atteint le summum même de la noirceur à tel point que même les enfants ne sont point épargnés. Nous avions donc échoué, à quoi bon tout ce folklore moralisateur sur les valeurs humaines si le drapeau dans notre cœur au quotidien est en berne.

Je m’en veux d’écrire ces lignes et je m’en serais encore plus voulu si je ne l’avais pas fait. Certains crimes ne se pardonnent point et toute la société sans nul doute a sa part de responsabilité. Et quel qu’en soit l’objectif derrière, c’est inhumain, indigne, bas et rien au monde ne saurait justifier pareille abomination. N’oublions point que nous sommes humains et que la foi véritable est celle du cœur. Nous ne sommes que de passage sur terre, notre temps est tel une goutte d’eau dans un océan, sachons en user humainement car tout sur cette terre n’est que vanité et que nos actes, sans nul doute sauront demain nous sauver. Alors ne nous laissons point leurrer car pauvre est de celui qui prie avec un cœur de pierre et souhaite du mal à ses pairs.

Restons humains, restons humains, restons humains.

DjamanaBedjo

 

Yehia Boré