Parentalité : éduquer son enfant sans violence !

L’enfance est une étape cruciale, nous sommes le fruit de l’éducation donnée par nos parents. C’est pourquoi il est important de créer un environnement sain et sécurisé pour les enfants. « Loin de moi la prétention de juger ou de critiquer les méthodes d’éducation de certains parents, étant donné que je n’ai pas moi-même d’enfants ». Dans cet article notre éditrice Oumy Thera nous partage son opinion sur l’éducation sans violence.

 

Avant d’aller plus loin dans le sujet, il est nécessaire de comprendre avant tout, que le processus d’éducation ne se doit pas d’être linéaire. Les enfants sont différents, il est donc important de ne pas tous les appréhender de la même manière. Comprendre que le principe de l’éducation est de produire des individus intelligents, hautement intuitifs, logiques, empathiques, cartésiens et capables de fonctionner en société, c’est comprendre l’importance de cette étape cruciale dans le développement et la vie des êtres humains.

 

C’est pourquoi, il est impératif, en mon sens, de désormais induire dans nos sociétés, la notion d’une éducation sans violence. Trop souvent, nous avons vite tendance à oublier que les enfants ne sont ni plus ni moins que ça justement, des enfants ! Leurs cerveaux ne sont pas encore totalement développés, ce qui fait que leurs fonctions cognitives ne le sont pas non plus. Ceci implique qu’ils ne possèdent pas, pour la majorité, cette capacité d’analyse qui nous vient naturellement avec le temps et l’expérience. Comprendre ceci, reviendrait à comprendre que les enfants feront obligatoirement des bêtises quelles qu’elles soient. Car c’est ainsi qu’ils explorent leurs milieux et apprennent.

 

Non à la méthode, « terrifier pour éduquer »

 

Le premier réflexe face à un acte irréfléchi posé par un enfant, ne devrait pas être la violence peu importe notre degré de frustration. Il faut comprendre que la frustration est un problème inhérent à l’adulte, c’est à lui de se contrôler et de savoir prendre sur lui. Les enfants ne dépendent que de leurs parents, et ceci dans l’entièreté de leurs existences jusqu’à leurs maturités civiles ou sociales. Ce sont des petits êtres qui ne demandent qu’à apprendre et comprendre, et l’application de certaines punitions, du fait de leurs caractères violents, affligent les enfants et ils ne retiennent donc pas forcément la leçon qu’ils sont censés retenir. Et c’est ainsi, que par inadvertance, se creuse le premier fossé entre les enfants et leurs parents. Car au lieu de comprendre le pourquoi du mal de l’acte, ils ne retiennent que la peur de la punition qui s’ensuivra.

 

La violence alimente l’égo et l’orgueil. Les violences, mentale et émotionnelle sont tout aussi néfastes que celle qui est physique. C’est dans les abus verbaux, que l’on crée des individus qui ont de faibles estimes de soi, qui ne font pas la différence entre les critiques constructives et les critiques abaissantes parce chaque critique devient comme une lame lacérant le cœur. Le fossé se retrouve davantage endigué car les enfants n’arrivent plus à se sentir suffisamment en confiance avec leurs propres géniteurs, pour se confier à ceux-ci.

 

Chaque enfant a le droit d’être aimé et respecté dans son entièreté, compris et chéri et supporté dans son individualité. Les adultes doivent apprendre à s’excuser lorsqu’il le faut, à maîtriser leurs émotions et leurs paroles face aux plus petits et à ne pas les voir comme des êtres à dominer, mais plutôt des êtres à élever.