Parcours du Lieutenant-colonel Aïssata Maiga, directrice de la protection civile de Koutiala

Première femme directrice régionale de la protection civile au Mali ; Dr Lieutenant-colonel Maiga Aïssata Boubacar Maiga est une femme brave. Épouse et mère, cette femme est dévouée corps et âme à son travail.

Parlez-nous de vous

Je suis Maiga Aïssata Boubacar Maiga, je suis Malienne, je suis épouse et mère de deux enfants (une fille et un garçon). Je suis médecin de formation. Et je viens d’être nommée directrice régionale de la protection civile de Koutiala.

Si je devais me définir en 3 mots je dirai que je suis une personne sincère, sensible et fidèle. Mes hobbies sont la cuisine, le sport et la lecture.

Parcours

Apres l’obtention de mon diplôme de médecine, j’ai travaillé comme consultante pour l’OMS vers fin 2008. J’ai intégré la protection civile en 2010, et à l’époque nous n’étions qu’une soixantaine de femme à pratiquer ce métier.  Et récemment j’ai été nommée directrice régionale de la protection civile de Koutiala. Ce qui me passionne dans ce métier, c’est le fait que je suis là pour la protection,  des personnes, de leurs biens, et de leur environnement. Et à ce jour, je suis fière, très honorée et très satisfaite de ma nomination. Elle me prouve que mes sacrifices et mon dévouement n’ont pas été vains.

Je suis également animée par un sentiment d’espoir, parce que cette nomination prouve que le plafond de verre est en train d’être brisé.  Aujourd’hui le taux de représentativité des femmes dans la protection civile est de 19, 13 % soit 571 femmes (dont 100 sont en formation et 471 travaillent)  sur 2461 hommes. Le changement est en train de se faire petit à petit.

Quels ont été vos défis ?

Le défi majeur, et c’est celui de nombreuses femmes dans la protection civile, c’est que pour la plupart de nos  confrères nous sommes dans ce métier que par favoritisme ou par complaisance  « Le grand stéréotype ». Mais au fil du temps ils ont compris que je devais mon embauche, à mes compétences et mon esprit d’initiative et pas à autre chose.

Ce défi m’a enseigné qu’il faut toujours avoir confiance en soi, d’aimer ce qu’on fait, et ne pas faire attention aux « on-dit ».

Quels sont vos conseils pour nos lectrices ?

Je conseille aux jeunes femmes, le courage, la bravoure, la persévérance. Je leur exhorte à travailler durement, et ne pas succomber à la tentation.