« Toile d’araignée » le film qui dénonce les inégalités subies par femmes !

Le film « Toile d’araignée » est une production malienne (d’Ibrahima Touré), qui raconte l’histoire de Marama Ba, une jeune fille injustement maltraitée et emprisonnée pour avoir dit « non » à un mariage forcé. Ce film malheureusement est loin d’être totalement un fictif, par ce que nombreuses sont ces femmes qui n’ont pas droit à une justice équitable dans nos pays.

Devant l’injustice, c’est soit je l’accepte ou soit je l’accepte

Mariama Ba est l’unique jeune fille de ses parents. Sa mère première épouse de son père n’a pas son mot à dire en ce qui concerne le mariage de sa a fille. La mère de la jeune fille est une femme résignée et impuissante délaissée par son mari.

Bakary le riche du village demande la main de Mariama à son père, celui-ci couvert de joyaux et de présents accepte de lui donner sa fille comme quatrième épouse. Mariama amoureuse de Lamine un jeune du village, refuse par tous les moyens d’épouser le vieux Bakary.

« Une lune de piment ou le début du cauchemar »

Le mariage religieux est célébré contre la volonté de Marama. Le soir des noces, des gaillards l’attachent pour que son mari la viole . Le lendemain du mariage religieux, le couple se présente devant le maire. La jeune fille refuse tout comme au premier jour de dire « oui » au vieux Bakary à la mairie pensant qu’elle serait soutenue par la loi qui interdit le mariage forcé.

Mais malheureusement la justice n’est pas une option dans une société patriarcale et féodalo-phallocrate. Son mari en complicité avec le père et le chef gendarme décide de l’amener à la gendarmerie dans l’optique qu’elle dise oui sous la menace. Marama reste toujours campée sur sa position, elle est alors jetée en prison.

Electro-choquée, fouettée, insultée et brisée dans sa dignité elle est déférée à la prison du village pour avoir dit « non » à un homme qu’elle n’aimait pas.

Dans beaucoup de situations, les citoyens se remettent à la loi, mais qu’arrive-t-il quand le système est corrompu ? L’inégalité et l’injustice.

A la prison elle rencontre une dame , étant les deux seules femmes parmi des hommes. Elles se lient d’amitié et se soutiennent l’une l’autre. Mariama belle et jeune devient la cible des gardiens qui attendent la violer à tour de rôle. Épuisée, blessée, limite mourante elle commence à avoir des crises répétitives.

La liberté au prix de la vie.

Un jour, les prisonniers se mettent d’accord pour l’aider à fuir. Son vieil ami et confident perd la vie lors de l’émeute. A la porte de la prison, elle était attendue par Lamine son amoureux prêt à s’enfuir avec elle. Les deux amants sont poursuivis par un garde et Marama est atteint par une balle, elle meurt alors en essayant de retrouver sa liberté injustement enlevée.

Les lois ne sont jamais appliquées, et les femmes demeurent vulnérables face à une justice corrompue

Nous attendons souvent les uns et les autres criés les lois votées pour protéger les femmes. Mais ces lois sont – elles réellement appliquées ? Non pas du tout. Combien de femmes ont la justice de leur côté ? Un nombre très mince. Combien de Mariama sont-elles mortes en essayant de retrouver leur liberté ou de jouir de leur droit absolu ? Beaucoup. Il est temps de revoir le système. Les femmes méritent une justice équitable. Elles méritent le soutien de leurs mères, de leurs sœurs bref de leurs familles. Elles ont droit à un système judiciaire équitable qui ne repose pas sur le patriarcat. Au risque de paraître pessimiste, il reste énormément d’avancées à faire pour permettre aux femmes d’être libres et délivrées des inégalités sociales qui minent leur émancipation.

Beaucoup de personnes en particulier les hommes à tous les niveaux pensent que la vie des femmes leurs appartiennent, qu’ils ont tous les droits en ce qui concerne l’existence d’une femme. En réalité, cette croyance mysogine est absurde. Les hommes et les sont égaux, de ce fait un sexe n’a pas le droit d’opprimer un autre.