Au Togo, Bessi Kama-Saba consacre son quotidien à promouvoir la lecture et l’éducation !

De nationalité togolaise, cette figure forte est entrepreneure culturel, blogueuse, philanthrope et amoureuse de lecture. Elle consacre sa vie à la promotion de la lecture et de l’éducation à travers les arts et la culture, dans son pays. Retrouvez cher lectorat la womanagerstory de Bessi Kama-Saba.

1. Pouvez-vous nous parler de vous ?

Je suis BESSI KAMA-SABA Hidi Aurore. Je suis anthropologue de formation (parcours licence) et j’ai un master en Bibliothéconomie avec une option en animation en bibliothèque jeunesse après un stage effectué à la section Jeune et Enfant de la Bibliothèque d’Alexandrie.

Je suis entrepreneure Sociale et Culturelle. Je suis une amoureuse de la lecture et cet amour m’a conduit à fonder l’Association les Enfants de Saint Pio (AESP)-TOGO que je dirige actuellement. Une association qui fait la promotion de la lecture et de l’éducation à travers les arts et la culture (Conte, Théâtre, danse dessin, écriture, arts plastiques, batik, jeux éducatifs…) chez les enfants et des séances de partage avec les adolescentes de certains lycées.

Je suis bloggeuse sur la plateforme HidiCulture.com depuis Janvier 2020 où je parle de livres jeunesse, des auteurs, de chroniques personnels, d’astuces aux parents et d’une boutique de livres jeunesse en ligne.

Je suis aussi Ambassadrice des livres des Editions Nouveaux Horizons (la branche du département Américain qui traduit et publie en français des livres d’auteurs Américains).

2.  Qu’est ce que vous aimez dans votre travail d’éducatrice ?

J’aime rester avec les enfants et leur inculquer un savoir-faire. C’est toute une joie qui m’anime lorsque je suis en train de travailler avec les enfants, de leur parler, de les aider ou de les éduquer. Pour moi, si les enfants sont bien éduqués, c’est toute l’humanité qui en profitera. Comme le dit l’adage « Un enfant bien éduqué, sera un bon adulte demain ». En fait, je veux voir ces enfants réussir dans leurs études et plus tard dans leur vie professionnelle.

Un jour, j’ai remarqué que les enseignants se plaignaient toujours des fautes d’orthographes que les enfants et adolescents faisaient pendant les devoirs et examens. Ils disent que les enfants ne veulent plus lire. Tout cela me touchait énormément surtout que moi, j’aimais la lecture depuis mon enfance. Là, je me suis posée la question, qu’est-ce que je pouvais faire pour aider les enfants ? Je me suis approchée de certaines personnes et à travers des conseils reçus autour de moi, l’AESP-TOGO est née.

J’ai commencé alors les activités, et j’apprenais aussi sur internet. Quelques années plus tard, je me suis dit pourquoi ne pas me former dans le domaine de la bibliothéconomie pour plus me performer ? Là j’ai trouvé l’annonce de l’Université Senghor qui faisait ce cours en ligne et je me suis inscrite. Lorsque Je devais faire mon stage pour valider mon diplôme et soutenir, je me suis dirigée vers l’animation en bibliothèque jeunesse car cela cadrait avec ce que je faisais déjà sur le terrain avec les enfants.

3. Avez-vous eu des défis dans la mise en œuvre de vos activités, si oui lesquels et comment les avez-vous surmonté ?

Je dirai que les défis sont là tous les jours. Le début des activités n’a pas été faciles surtout à cause des moyens financiers et ça continue toujours. Mais je dirai que mon plus grand défi a été l’organisation de la première édition de « Vacances Utiles et Culturelles en 2016 ». C’est une activité que j’organise chaque vacance pour aider les enfants à lire, à s’épanouir et à avoir d’autres connaissances à travers des activités culturelles et artistiques adaptées.   Donc en 2016, je n’avais jamais organisé une activité de cette envergure puisqu’au cours de l’année scolaire, je travaillais dans une salle de classe. C’était ma première fois et je n’avais aussi aucun soutien financier alors que je voulais faire l’activité pour aider les enfants de ma communauté. Au final, j’ai pu le faire grâce au sou tien de ma famille et c’était une belle activité réussie. Et depuis 2016, nous la réalisons chaque année.

4. Quel changement souhaitez-vous apporter à la société à travers vos acticités ?

Ayant remarqué tous les avantages que la lecture et les activités artistiques et culturelles m’ont procuré, pour moi, l’éducation ne s’arrête pas à l’école. Je voudrais qu’à travers les activités de lecture, les enfants développent eux-mêmes cet amour pour la lecture afin de pouvoir lire et acquérir des connaissances qui sont cachés dans les livres. Aussi, qu’à travers les autres activités artistiques et culturelles adaptées, ces enfants puissent toujours acquérir de nouvelles connaissances, développer des compétences, s’épanouir et apprendre de leur culture.

La leçon la plus importante que j’ai apprise de mon parcours est d’être au bon moment avec la bonne personne pour avancer.

5. Pensez vous à vous lancer dans l’écriture et quel est votre livre préféré ?

Je dirai que la lecture d’un livre apporte toujours quelque chose de bien, on tire toujours un plus après la lecture d’un livre. Donc les différents livres que j’ai eu à lire m’impactent toujours d’une manière ou d’une autre. Pour cela, je ne saurai parler d’un seul livre qui soit mon préféré. Mais je dirai que le livre que j’ai eu à lire dernièrement et qui m’a encore touché est un livre des éditions Nouveaux Horizons intitulé « Pas besoin d’être un génie pour réussir » de Mary SPIO.

Effectivement (lol), je pense me lancer dans l’écriture Jeunesse. Ce n’est pas encore fait mais bientôt, par la grâce de Dieu.

6. A quoi pensez-vous, quand vous entendez femme africaine ?

La femme africaine représente pour moi, la femme battante, la femme engagée, cette femme forte qui se bat pour avancer et accomplir ces rêves, ce qu’elle a vraiment envie de faire malgré les difficultés et les défis qu’elle rencontre chaque jour.